Le Mans (Sarthe)

Le christianisme pénètre en Sarthe dès le IVe siècle par le sud, le long des voies romaines, grâce aux expéditions menées par Martin de Tours et se développe peu à peu autour du Mans, suivant le prêche de saint Julien, premier évêque du Mans Victeur est le premier évêque du Mans participant à un concile, à Angers en 453 puis à Tours en 461. À la fin du Ve siècle, un chef franc parent de Clovis, Rigomer, s’installe au Mans avec une colonie de Francs avec le titre de roi. Il est détrôné et assassiné par Clovis en 510. Pour asseoir leur domination, les Francs s’appuient sur les évêques, présence réelle et concrète de l’autorité dans la cité. Le pouvoir des évêques s’étend et ceux-ci font ouvrir de nombreux monastères au Mans, comme l’abbaye Saint-Vincent, fondée par Domnole, ou l’abbaye de la Couture fondée par Saint Bertrand.

Après la mort de Louis le Pieux en 840, ses trois fils de disputent l’Empire carolingien et le Maine n’est pas épargné par les combats. L’évêque Aldric quitte Le Mans pour suivre Charles le Chauve alors que les troupes de Lothaire ravagent les faubourgs de la ville.  Il rentre au Mans en 841. La ville tombe ensuite aux mains de Lambert II, comte de Nantes, en 850, avant d’être reprise deux années plus tard par Gaubert comte du Maine.

Les troubles ne cessent d’agiter la province du Maine. Les temps obscurs des conquêtes: Bretons, Vikings et Normands. Au IXème siècle, la ville a fort à faire contre des envahisseurs en tout genre. Après les Bretons repoussés de justesse, ce sont les Vikings qui remontent la Loire, Le maine et puis la Sarthe pour se présenter aux portes du Mans. par deux fois, en 844 puis en 865 ils parviennent à piller la ville sans pour autant la détruire. L’incursion des Vikings au Mans en 865 se traduit par le pillage de la cité et l’incendie de la cathédrale. L’année suivante, les Vikings pillent à nouveau la ville, mais sont interceptés sur le chemin du retour par Robert le Fort à Brissarthe. La muraille gallo-romaine est restaurée à partir de 869. Les Vikings tentent de s’emparer une nouvelle fois de la ville en 875, mais ils échouent dans leur tentative. D’autres expéditions sont menées sur le territoire cénomanien par les Vikings, comme au Lude, où l’église est détruite.

Dans la seconde moitié du XIe siècle c est le temps de la conquête normande. le Maine suscite des rivalités entre angevins et normands. La majorité des Manceaux s’affiche du parti angevin. Mais dans une cité située à la confluence de la Normandie et de l’Aquitaine, les dissidences sont nombreuses. Les comtes et les évêques se vendent au plus offrant sans jamais vraiment respecter leurs engagements. Le roi de France, lui, ne s’affirme jamais, soutenant tantôt un côté, tantôt l’autre.

À partir de 1040, Geoffroy Martel, comte d’Anjou, occupe Maine et s’empare du Mans dont il enferme l’évêque Gervais de Château-du-Loir Le comte Herbert II du Maine cherche le soutien de Guillaume, duc de Normandie : Robert Courteheuse, fils de Guillaume, épouse la sœur d’Herbert, et ce dernier promet d’épouser une des filles du Guillaume. Mort sans héritier, Herbert désigne Guillaume comme son successeur, mais les seigneurs du Maine se révoltent et appellent à la tête du comté un oncle d’Herbert, Gautier de Vexin. Guillaume se lance alors dans la conquête du Maine, prend Le Mans en 1063 et installe son fils Robert Courteheuse à la tête du comté. Guillaume, devenu entretemps le Conquérant après son succès en Angleterre, revient au Mans recevoir les clés de la ville en mars 1073.

Les seigneurs locaux se révoltent à nouveau et renouent avec le lignage des anciens comtes du Maine en plaçant à leur tête Hugues d’Este, petit-fils d’Herbert Éveille-Chien. En 1092, Hugues d’Este vend le comté du Maine à son cousin Hélie de la Flèche. Hélie marie sa fille Eremburge à Foulque V le Bel, rattachant ainsi définitivement le Maine à l’Anjou.

De l’union entre Eremburge et Foulque naît Geoffroy le Bel, fondateur de la dynastie des Plantagenêt. Son fils Henri II, né au Mans le 5 mars 1133, deviendra roi d’Angleterre en 1154. Au début du XIIIe siècle, Philippe Auguste confisque le comté du Maine et le remet en douaire à la Bérangère de Navarre, veuve de Richard Cœur de Lion. La reine Bérangère demeure au Mans jusqu’à sa mort, elle y fonde notamment l’abbaye de l’Épau. En 1246, Louis IX constitue le Maine en apanage à l’intention de son frère Charles.

Le Maine est rattachée à la couronne en 1328, lorsque Philippe de Valois, comte du Maine et d’Anjou, devient roi de France. Il logeait avec sa femme Jeanne de Bourgogne au château du Gué de Maulny, près du Mans, où est né leur fils Jean, qui devient le roi Jean II le Bon à la mort de Philippe. Jean détache à nouveau le comté du Maine de la couronne pour le joindre à l’apanage de son fils Louis d’Anjou.

De par sa situation géographique, le comté du Maine est particulièrement touché par les combats de la guerre de Cent Ans. Après la défaite française lors de la bataille de Poitiers en 1356, Jean le Bon est capturé par les Anglais, qui chevauchent jusque dans le Maine en s’emparant des forteresses et ravageant les faubourgs du Mans. En 1370, le connétable Bertrand Du Guesclin remporte une victoire décisive face aux Anglais à la bataille de Pontvallain. Le lendemain, il s’empare de Vaas, et repousse les Anglais jusqu’au sud de la Loire. Pour la petite histoire de nombreux Ledru sont originaires de Vaas.

En 1392, Pierre de Craon tente d’assassiner Olivier de Clisson, devenu connétable de France après la mort de Du Guesclin. Sa tentative échouée, Pierre de Craon se réfugie chez son cousin Jean IV, duc de Bretagne . Le roi Charles VI décide de marcher sur la Bretagne afin de châtier les coupables. Arrivé au Mans, il quitte la ville le 5 août 1392. Alors que le cortège chemine en forêt sous une chaleur accablante, le roi est atteint d’une crise de démence soudaine : il s’empare de son épée et se précipite sur les gens de sa suite, faisant quatre victimes. Le roi, saisi de force, est ramené au Mans ligoté sur un chariot.

En 1417, Henri V d’Angleterre débarque en Normandie, puis s’empare de Fresnay-le-Vicomte et des châteaux de Bourg-le-Roi, Saint-Paul-le-Vicomte et Mamers dans le nord du comté. Après la bataille de Verneuil en 1424, les Anglais achèvent la conquête du Maine. Le comte de Salisbury s’empare des forteresses de Beaumont et de Sillé avant d’assiéger Le Mans, défendue par Baudouin de Tucé, qui se rend le 10 août 1425. Les Anglais s’emparent des autres places fortes du comté du Maine avant la fin de l’année 1425. La libération du Mans et des autres places du Maine intervient en 1448. En 1481, après la mort du dernier comte, Charles V, le comté du Maine retourne à la couronne. La même année, Le Mans obtient de Louis XI son érection en municipalité.

Le Maine voit naître plusieurs personnalités de la Renaissance dont les poètes Jacques Peletier du Mans et Nicolas Denisot, membres de la Pléiade, Jacques Tahureau et Robert Garnier, ainsi que le naturaliste Pierre Belon

La province est marquée par les guerres de religion : les protestants menés par le lieutenant de police Jean de Vignoles s’emparent du Mans en avril 1562, et tiennent la ville pendant trois mois. À la fin du siècle, la Ligue catholique est très présente dans le Maine. En remontant de la vallée du Loire, Henri IV prend Le Mans le 2 décembre 1589, tandis que La Ferté-Bernard est prise après un mois de siège en mai 1590.

C’est d’ailleurs à cette époque que nait Suzanne LeDru (23/5/1596) dans le comté de Norfolk en Angleterre. C’est la fille de Jacques LeDru. Les guerres de religion ont fait fuir nombre de membres de l’Eglise dite réformée. Il est probable que certains membres familiaux aient embrassé la religion protestante et aient quitté la France, ce qui expliquerait l’absence de quelques branches dans les registres paroissiaux de Montoire.

Au XVIIe siècle, la province du Maine est intégrée avec celles de Touraine et d’Anjou à la généralité de Tours. L’élection du Mans rassemblait 344 paroisses. La Sarthe, comme 82 autres départements, est créée par le décret du 4 mars 1790  La province du Maine est séparée en deux départements : le Haut-Maine, centré sur Le Mans, devient la Sarthe, tandis que le Bas-Maine, centré sur Laval, devient la Mayenne.

Pendant l’été 1789, les troubles de la Grande Peur frappent la Sarthe. 2 députés sont tués tandis que deux nobles, le 23 juillet à Ballon : Charles-Pierre Cureau, lieutenant du maire du Mans, et le comte de Montesson sont décapités dans la cour du château. À la fin de l’année 1793, la Sarthe est touchée par l’expédition de l’armée vendéenne. Défaits à Granville le 14 novembre, les Vendéens opèrent une retraite sur la Loire et font le siège d’Angers les 3 et 4 décembre. Repoussés, ils lèvent le siège et se replient vers le nord-est en direction du Mans, poursuivis par les hommes du général Westermann. Ils arrivent à La Flèche le 8 décembre. La défense de la ville est assurée par les hommes du général Chabot qui avaient détruit une des arches du pont sur le Loir. Les Vendéens, commandés par La Rochejaquelein, contournent la ville en franchissant le Loir au niveau d’un gué, avant d’attaquer les troupes républicaines de Chabot. Pris à revers, les républicains s’enfuient. Les Vendéens rétablirent le pont et séjournèrent quelques jours à La Flèche, le temps de se refaire  avant de repartir en direction du Mans le 10 décembre et de détruire le pont derrière eux. Néanmoins le même jour, le général Westermann reprend la ville et écrase l’arrière-garde des royalistes. Les blessés et les malades vendéens laissés à La Flèche sont massacrés par les soldats. Selon les généraux républicains environ 1 000 Vendéens meurent à La Flèche ou ses environs.

Le Mans, occupée par l’armée vendéenne est attaquée par l’avant-garde de l’armée républicaine commandée par Westermann qui reçoit en renfort les troupes de Tilly, puis celles de Marceau et enfin celles de Kléber. Les combats se portent alors à l’intérieur de la ville et se poursuivent toute la nuit. La Rochejaquelein et le gros des troupes se replient sur Laval. L’affrontement tourne au bain de sang, les soldats républicains pénètrent dans les maisons et y massacrent les femmes et les enfants vendéens qui s’y étaient réfugiés. 10 000 à 15 000 Vendéens sont tués au cours de cette bataille, beaucoup d’autres sont faits prisonniers; les républicains en revanche n’ont que 30 morts et 100 blessés. En 1799, des levées d’hommes sont organisées pour faire face aux défaites militaires de la République.

Le Second Empire prend fin avec la guerre franco-prussienne de 1870. Après la bataille de Sedan où les français sont défaits le 1er octobre 1870. L’armée de la Loire est formée par Léon Gambetta pour poursuivre la guerre contre les Allemands. Le 25 décembre, les Prussiens attaquent et pillent la ville de Saint-Calais. La bataille du Mans s’engage à partir du 9 janvier 1871, mais après quelques jours de résistance, l’armée commandée par Chanzy est battue et doit se replier vers Laval puis sur la rive droite de la Mayenne, alors que l’armistice mettant fin aux combats est signé le 28 janvier . La Sarthe est occupée par l’armée prussienne.

Le vieux Mans, appelé aujourd’hui Cité Plantagenêt, est le quartier historique de la ville. Le Mans est une ancienne « ville rouge », de par son architecture particulière, en partie conservée aujourd’hui, datant du IIIe siècle. Aujourd’hui encore, cette ville reçoit de nombreux touristes britanniques.

(Source Wikipédia)

Il y a toujours des Ledru au Mans

Il y a toujours des Ledru au Mans! Fort sympathiques par ailleurs!

De nombreux Ledru résident encore au Mans. Un quartier s’appelle les Sablons , nom que l’on retrouvera à Montoire avec Ledru des Sablons. Une localité entre le Mans et Montoire s’appelle aussi Thorigné sur Dué  où est établi un Noel Ledru né en 1657.

A la lecture de cette histoire, on comprend que la population ait été tiraillée d’un coté à l’autre des provinces au gré des conflits, expliquant l’établissement des familles Ledru entre la Sarthe, la Touraine, la Normandie et le Pas de Calais
La Touraine a été scindée en plusieurs départements dont le Loir et Cher (41) et l’Indre et Loire (37)
Le département de Loir-et-Cher est situé dans la Région Centre. Son nom provient de deux rivières le traversant, le Loir au nord et le Cher au sud. Sa préfecture est Blois.
Le Loir et Cher est limitrophe des départements d’Eure-et-Loir, du Loiret, du Cher, de l’Indre, d’Indre-et-Loire et de la Sarthe.
 
Le territoire que recouvre l’actuel département de Loir-et-Cher a été habité dès les temps préhistoriques, mais c’est du Moyen Âge que datent les premiers efforts d’organisation locale: de nombreux châteaux et places fortes sont érigés pour permettre aux habitants de résister aux invasions successives des Normands, Bourguignons, Anglais, etc.
L’économie est assez florissante : commerce dans les vallées, agriculture en expansion dans la Beauce et le Perche et jusqu’en Sologne, qui connaît une relative prospérité jusqu’au XVIIe siècle.
Toutefois, politiquement, la région demeure écartelée entre les comtés et duchés voisins. En 1397, le Comté de Blois entre dans la possession de la maison d’Orléans. En 1498, Louis d’Orléans (23e Comte héréditaire de Blois) monte sur le trône de France, sous le nom de Louis XII  c’est le point de départ de l’importance de Blois et du Blaisois dans la vie politique française, remarquable notamment sous les derniers Valois.
Rois et grands financiers rivalisent alors pour construire châteaux et demeures élégantes qui, par leur nombre, leur importance et leur intérêt, se placent aujourd’hui au premier plan du patrimoine national (Chambord, Blois, Cheverny).
Les guerres de religions suivront avec une réelle férocité, sous Charles IX.
En 1576 et 1588, les États généraux sont réunis à Blois.
Le Loir-et-Cher et les provinces qui occupaient son territoire avant 1790 : l’Orléanais, le Berry, la Touraine, le Perche et le Maine.
La naissance du Loir-et-Cher en tant que département a été laborieuse et difficile. Dans son rapport du 29 septembre 1789, le Comité de constitution avait prévu d’attribuer à la ville de Blois l’un des 80 départements. Mais se révèlent les prétentions des villes voisines, en premier lieu les chefs-lieux de généralité : Tours et Orléans. À l’intérieur même du département, Montrichard se tourne vers Amboise et Tours, Saint-Aignan veut se rattacher au Berry et Salbris à Vierzon. Finalement, Orléans abandonne à Blois une grande partie de la Sologne tout en conservant Beaugency comme Tours refuse de céder Amboise. Le département est créé, le 4 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789, à partir d’une partie des anciennes provinces de l’Orléanais et de la Touraine ainsi qu’une parcelle du Berry (rive gauche du Cher de Selles en Berry devenue Selles sur Cher à Saint-Aignan). Ces vicissitudes expliquent l’étranglement du département en son milieu et l’étirement maximum de sa surface au-delà du Loir au Nord et du Cher au Sud.
Après la victoire des coalisés à la bataille de Waterloo (18 juin 1815), le département est occupé par les troupes prussiennes de juin 1815 à novembre 1818.
Le poète Pierre de Ronsard, l’inventeur Denis Papin et l’historien Augustin Thierry en sont originaires. D’autres personnages célèbres y sont également liés, parmi lesquels François Ier, Gaston d’Orléans, le maréchal Maunoury et l’abbé Grégoire (évêque de Blois, élu député à la Constituante). Sur le plan artistique, citons le compositeur Antoine Boesset (1587-1643), musicien à la cour de Louis XIII de France, qui fut Surintendant de la Musique de la Chambre du roi de 1623 à 1643.
source Wikipédia
Lire en particulier la partie concernant les années pendant lesquelles Just  Ledru notre arrière gd père était en pension à Blois.